Bonjour à tous, aujourd’hui nous allons parler d’un livre écrit par un Samouraï Japonais à la sagesse stratégique : Miyamoto Musashi.
Son livre “Le Traité des 5 roues” est un manuel de combat, mais aussi un guide intemporel de maîtrise de soi, et de réussite dans toutes les facettes de la vie.
A travers les pages de ce traité, Musashi partage avec nous ses réflexions profondes sur la stratégie, la psychologie du combat, et la quête spirituelle.
Dans cet article nous allons explorer la vie fascinante de Musashi, son parcours en tant que guerrier solitaire, et les cinq éléments fondamentaux qui continuent d’inspirer les chercheurs de vérité et d’excellence.
Nous verrons également comment ses conseils peuvent être adaptés à la boxe et donc servir à une large communauté de pratiquants de ce sport de combat.
« Un samouraï doit être intime avec l’idée de la mort »
Commençons par définir ensemble la tactique selon Musashi.
La tactique est un moyen d’avoir l’avantage, comme il le dit : « une tactique non mûrie est l’origine de grandes blessures ».
Dans son temps il y avait 4 états de vie : samouraïs, paysans, artisans, et commerçants.
- Samouraïs: Maitre des armes
- Paysans : Possèdent des outils et instruments agricoles, il observe les 4 saisons se succéder.
- Artisans : Ils fabriquent des outils et instruments qu’ils étudient, sans prendre de loisir.
- Commerçants : Créateurs de bénéfice, ils vivent en fonction du profit qu’ils génèrent.
« Que le maître devienne l’aiguille et le disciple le fil, que tous les deux s’exercent sans cesse »
L’auteur ayant construit un château compare le fait de diriger une armée à celui d’être charpentier.
Il suggère que le Maître charpentier est comparable au Maître Samouraï : il a à sa disposition des bois de différentes qualités, qu’il utilisera au mieux selon leur utilité, les beaux devant et les moins utiles derrière
Celui ci à les plans en tête et sait où commence l’impossible
En effet, l sait prendre soin de ses outils quand il a du temps, il veut faire du beau travail.
5 éléments fondamentaux pour organiser la tactique d’un combat selon Miyamoto Musashi:
La Terre : La tactique se fait sur terre, il faut en connaître les détails.
L’Eau : Notre esprit doit être comme l’eau, prendre la forme des récipients. Cela peut être une goutte ou un océan.
Cela peut être efficace pour une petite bataille ou une grande guerre, comme l’on prendrait exemple sur un petit bouddha pour construire un grand.
Le Feu : Au combat, l’action des masses se voit facilement, tandis que celle d’un individu est plus minutieuse et difficile à saisir, il est donc primordial d’analyser le comportement individuel aussi bien que celui de groupe.
Le Vent : En japonais “vent” égal “aspect, allure”.
Connaître les tactiques des autres nous permet d’évaluer la nôtre, une petite erreur au début est égale a une grande erreur au final.
Le Vide : La tactique est une voie libre, tout comme le vide, on ne sait pas où il commence et où il finit.
“Au tir à l’arc, il est facile de s’améliorer en voyant la trajectoire de la flèche, alors que la balle d’un fusil est invisible.”
“Ne pas s’attacher avec outrance ni à des armes ni à des outils, que l’on soit officier ou simple soldat.”
“Le rythme domine tout que ce soit en musique ou au combat. Il faut savoir le saisir rapidement, lent ou rapide…Et prendre celui qui va perturber l’adversaire.”
Selon Miyamoto Musashi il y a 9 principes:
- Éviter les pensées perverses
- Se forger dans la Voie en pratiquant soi-même, et non par le jeu des idées
- Embrasser tous les arts, et non se borner à un seul
- Connaître la voie de chaque métier et non se borner à celui que l’on exerce soi même
- Savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose
- En toutes choses s’habituer au jugement intuitif
- Connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas
- Prêter attention aux moindre détails
- Ne rien faire d’inutile
L’Eau
“Il faut un esprit vaste, droit, sans trop de tension ni trop de relâchement, au juste milieu, faites le agir tranquillement.”
“Si le corps est tranquille, l’esprit lui n’est pas tranquille.
Si le corps est rapide, l’esprit est plus lent.”
“L’esprit ne suit pas le corps et le corps ne suit pas l’esprit, prêtez attention à l’esprit, ne prêtez pas attention au corps.”
“L’esprit doit être indécelable, l’esprit doit être droit et dégagé de tout sentiment de faiblesse vis à vis de soi même.”
Miyamoto Musashi nous apprend également les postures à adopter, comme celle de la tête par exemple :
La tête droite, les yeux ne doivent pas errer, froncer les sourcils, cligner un peu des yeux, gardez un visage décontracté, redressez un peu le menton, les épaules dégagées, la colonne vertébrale droite, mettre de la force dans les genoux et la pointe des orteils.
“Le comportement quotidien doit être celui de la tactique et le comportement de la tactique doit être celui du quotidien.”
On doit voir largement et vastement, voir est plus important que regarder, voir ce qui est proche comme éloigné et éloigné comme si c’était proche.
Il faut savoir voir de côté sans bouger ses pupilles.
La main doit être vivante, les jambes ne doivent ni être molles, ni en l’air, ni fixes.
Ne jamais actionner qu’une seule jambe, toujours les deux comme le Yin et Yang ensemble.
Le Rythme:
Si on a la même position que l’adversaire et qu’il réfléchit, agir vite pour surprendre, sans mouvoir nos idées.
Cependent si on attaque et qu’il recule, feintez l’attaque, il va se détendre ensuite et réattaquer directement derrière.
Il veut vous contrer ? Taper avec poings ou jambes au hasard juste pour le déstabiliser.
Et enfin si l’ennemi est entremêlé, venant des jambes, du corps, et des mains, frappez fort et rapidement.
Frappez vite sur son sabre et coller le votre en allant vers le bas pour faire tomber sa garde
il y a les coups (forts) et les éraflures (pour perturber).
Au lieu d’avancer d’abord les mains, garder les mains en garde et avancer tout le corps.
En corps à corps : coller la tête, les jambes, mais aussi tout le corps.
Dressez vous sur vos jambes, et redressez votre cou, agrandissez vous. (Méthode ressemblant au clinch présent en Boxe Thaïlandaise)
Essayez de piquer le visage pour qu’il mette son corps en arrière et soit en déséquilibre.
Contrer et remiser directement derrière.
Tout comme la boxe : connaître les mises en garde, assouplir le corps entier, saisir le rythme de l’échange, perfectionner le maniement du sabre jusqu’à ce qu’il devienne naturel, le corps et les jambes doivent évoluer en toute liberté, combattre tout type de combattant, et devenez meilleur qu’hier puis meilleurs que ceux qui sont supérieurs.
Le Feu
Toujours avoir le soleil dans le dos, ou sinon sur notre droite, pareil si c’est la lumière d’une salle.
Évitez d’avoir une impasse derrière vous, se mettre en garde en ayant un espace plus vaste sur le côté gauche que sur le côté droit.
Être élevé par rapport à son adversaire.
Pourchasser les ennemis sur votre gauche, les faire reculer vers l’endroit le plus difficile.
3 initiatives existent : Attaquer en premier (provocation), se faire attaquer (attente), lorsqu’on attaque en même temps (mutuelle).
Miyamoto Musashi: Toujours prendre l’initiative !
Être calme puis attaquer brusquement, rapidement, extérieur fort mais intérieur stagnant, ou mettre l’énergie dans les jambes pour se rapprocher et ensuite attaquer, ou y aller a fond du début à la fin.
Lorsqu’il vous attaque, faites semblant d’être faible, lorsqu’il s’approche faites semblant de reculer pour mieux bondir lorsqu’il va ralentir, ou bien y aller aussi fort que lui.
Si il est rapide, soyez tranquille mais fort, si il attaque tranquille attaquez à l’assaut un peu rapidement, en étant décontracté.
Il vaut mieux passer à l’attaque le premier pour pouvoir manoeuvrer ensuite.
Laisser procéder les actes inutiles et punir durement les actes utiles.
“Dépasser les courants critiques même s’ il faut ramer quelques kilomètres” : Ne laisser personne penser à votre place.
Juger le caractère de l’ennemi, discerner les points forts et faibles, le surprendre, sentir les hauts et les bas de sa cadence, connaître ses rythmes.
Si l’ennemi tire une flèche ou au fusil, c’est pour lancer derrière la contre offensive. Couper cela tout de suite en ripostant plutôt que de perdre du temps a chargé son arme pour riposter.
Si il s’essouffle, il faut le poursuivre jusqu’à ce qu’il s’effondre.
Utilisez un coup décisif pour être sûr de le finir.
Se mettre a sa place, si on voit une égalité changer vite de tactique.
Si on sait pas ce que l’ennemi veut faire, faire semblant d’attaquer afin qu’il se dévoile, puis le battre en s’y adaptant. Faites bouger puis comprimez l’ombre en empêchant qu’une intention ne germe chez l’adversaire et attaquez.
Lorsque l’ennemi est chaud et prêt à attaquer, faire comme si on était nonchalant, et au moment où il se relâche il faut attaquer et punir.
Feintez par un geste, ou un cri pour déstabiliser l’adversaire.
“Le touché de biais” : Au foie par exemple ou plexus pour affaiblir, plutôt que de face.
L’empêcher d’être sûr de lui, pousser un cri puis attaquer juste après par exemple pour le déstabiliser.
Attaquer en zigzag, à droite et à gauche afin de le désorienter.
Ne jamais répéter 3 fois la même attaque, si un coup ne marche pas une fois, abandonnez celui-ci.
Finir l’ennemi du moment qu’il est encore combatif.
Le Vent
Ne pas passer son temps à se défendre, à esquiver, attaquer brusquement avec force dans le but de battre l’ennemi.
Ne pas perdre trop de temps a penser a la garde, la garde est immobile, alors qu’il faut penser à battre l’ennemi et le faire dévier, lui faire peur, le feinter, il faut donc être sur ses gardes mais sans garde.
Ça ne sert à rien d’être fixé sur l’arme de l’ennemi ou sur ses yeux, vous allez avoir des pensées perturbantes.
Sagesse et volonté vous guideront vers la victoire, tel est l’enseignement de Miyamoto Musashi.
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