Introduction
J’ai longtemps observé le comportement des gens en société, que ce soit à l’école, au travail, dans le sport, ou même en boite de nuit. Et une chose m’a toujours fait distinguer les gens avec une intelligence sociale élevée, qui savaient s’adapter.
Cela vous concerne forcément car c’est quelque chose que l’on est amené à faire de façon journalière : s’adapter à son environnement.
En effet, à force de prêter attention aux détails qui font la réussite, ou l’échec , de certaines personnes j’ai pu observer des similitudes dans les comportements, les relations sociales, ou
encore les silences de ces derniers.
Adaptation – Mon expérience personnelle
Ayant travaillé dans plusieurs banques ainsi qu’une expérience en sécurité, des similitudes dans les comportements de mes collègues m’ont marqué. Ces façons d’agir sont accentuées au début, lorsque par exemple quelqu’un vient tout juste d’intégrer l’entreprise et ne connaît pas encore les codes de celle- ci.
Cependant après plusieurs semaines ou mois, les mêmes erreurs se produisaient, encore et encore.
Bien sûr si moi en tant que collègue je le remarquais, le patron s’était déjà fait une idée claire sur la personne.
Au début je pensais que tout cela n’affectait pas ces personnes, que c’était leur façon d’être et que c’était à prendre ou à laisser. La certitude s’est crée lorsqu’ils m’ont demandé à un moment donné “Je ne comprend pas, pourquoi il en a après moi ? Qu’est ce que j’ai fais de mal ?” .
Ces questions faisaient souvent suite à une dispute avec un collègue ou même un client, une convocation dans le bureau du directeur, un
refus de promotion ou d’augmentation etc.
Les bases pour bien s’adapter en société
La chose importante pour moi quand je commence un nouveau travail, que j’intègre une nouvelle équipe ou que je commence un nouveau sport est l’observation.
Premièrement, qui commande ici ? Repérer le chef (assez évident en général) quand on a pas été convié à un entretien avec lui en face à face.
Puis l’employé modèle, ou le meilleur joueur de l’équipe. Maintenant observons les comportements.
- Qui parle avec qui ?
- Qui parle dans le dos de qui ? (parfois une seule pause café suffit)
- De quelle heure à quelle heure travaille t-il ?
- Quelle est son attitude face au client ?
- Utilise-t-il son portable quand il le souhaite ?
- Qui passe son temps à parler à la jolie
secrétaire (et qui le regarde faire attentivement) ?
Faire un 360 sur ce qui nous entoure, spécialement au début, est essentiel.
Cela va permettre de planter le décor. Savoir qui est qui et qui fait quoi. Qui est-il pertinent d’écouter, le meilleur employé du mois ou celui qui se plaint à longueur de journée qu’il n’est pas assez payé pour ces 10 pauses cigarettes, café et toilette.
Les différents aspects de l’adaptabilité
Une fois les comportements répertoriés, et pour mieux pouvoir s’adapter à son environnement, soyons maintenant attentif aux paroles.
Tiens, après une bonne accolade et un grand sourire, ce collègue vient casser du sucre sur ce qui ressemblait à son meilleur ami quelque
minutes plus tôt. Et il vient en parler à toi, jeune alternant qui vient de débarquer. L’intelligence sociale est à son maximum.
Cependant il est important de savoir écouter même le pire, ne pas chercher à éviter ces personnes même si il n’y aura pas grand chose à en tirer.
Pourquoi ?
Car cela vous donnera toujours un coup d’avance afin de vous adaptez au mieux…J’ai souvent vu arriver les plus gros malaises au travail, cette dispute qui éclate,
mais qui était prévisible à mes yeux.
Le patron qui convoque cet employé qui se demande pourquoi alors qu’il passe son temps à parler dans le dos de ses collègues au lieu de
faire son travail.
“La parole est d’argent mais le silence est d’or”.
Comprendre son environnement avant de s’y adapter
La critique peut être constructive, et je ne dis pas qu’il faut dire oui à tout et se taire indéfiniment.
L’objectif est juste de savoir ;
-A qui en parler (l’alternant veut juste finir à 16h pour avoir son bus, il s’en fout pas mal que tu ne sois pas augmenté, seul le patron y peut quelque chose alors adresse toi à lui directement).
-Comment en parler (choisir le moment et l’endroit avec précaution, ce n’est pas en plein rush matinale qu’il faut amener ses idées ou ses convictions alors que la clientèle est en attente)
-Pourquoi en parler (As tu vraiment quelque chose de pertinent à apporter ou tu souhaites juste de l’attention ? As tu mérité le poste que tu souhaites ou cela n’est qu’un souhait)
“Si j’avais su”
Le problème est qu’il est souvent trop tard lorsque ces personnes se rendent compte qu’ils manquent d’adaptation, qu’ils n’ont pas
compris leur environnement.
Ce sont des détails car j’ai vu des gens effectuer leur boulot correctement mais leur manque d’intelligence sociale les a soit coupé du groupe, soit mené à au renvoi ou à un changement de poste.
C’est pourquoi la phase d’analyse de départ est essentielle car elle vous donne une vue panoramique des principaux acteurs de votre société, club, classe d’école, ou groupe social.
Observez les alentours
Une chose essentielle que ce soit dans la vie, au travail ou dans le sport, est de savoir faire preuve d’attention.
Et de placer celle ci dans la meilleure direction possible afin de ne pas se disperser ou avoir un comportement stupide sans même s’en
rendre compte.
Arrivé dans une nouvelle équipe ou même pratiqué un nouveau sport est un très bon test d’adaptation.
Il va falloir se socialiser, apprendre à connaître ses coéquipiers, le coach, les personnes de l’ombre qui travaillent pour que le club puisse tout simplement fonctionner.
Retenir assez rapidement le nom de ces gens va créer de la proximité ; appeler les gens par leurs prénoms lors du deuxième entraînement va créer une réaction chez eux. “Il a retenu mon nom, il a donc
probablement été marqué par ma personne, c’est également un signe de respect”.
S’imprégner des coutumes ou des habitudes également.
Rester quelque temps à la fin de l’entraînement pour partager un repas avec le club, discuter avec ses coéquipiers, partager et trouver des
points communs etc.
Montrer du respect va évidemment faire partie du processus ; être attentif, poser des questions lorsque l’on a un doute ou pour creuser un sujet particulier, aider à ranger le matériel ou nettoyer la salle à la fin de l’entraînement, saluer toutes les personnes présentes en serrant leurs mains et créant un contact visuel.
Ce que ceux qui arrivent à s’adapter ont en commun
Les personnes les plus “successful” que j’ai pu rencontrer dans ma vie avaient plusieurs points communs: la détermination, la
discipline, l’écoute, et l’imitation.
L’imitation ? Exactement, la faculté à imiter, copier, les attitudes et comportements positifs des personnes meilleures que vous dans un domaine vous amènera au niveau supérieur.
Celui qui veut devenir un meilleur footballeur à tout intérêt à ne pas croire qu’il sait tout sur tout et que son tour viendra. Imiter Cristiano Ronaldo dans son professionnalisme sera une grande force. Adapter son programme physique ou nutritionnel par rapport au sien ne pourra que vous emmener plus loin.
Imiter le meilleur joueur de votre équipe car il arrive à l’entraînement avant les autres et qu’il finit après tout le monde.
Copier l’employé du mois qui a affiché les meilleures ventes par son professionnalisme, la façon discrète avec laquelle il discute avec ses collègues, la façon chaleureuse avec laquelle il parle au client.
Calquer la gestuelle des plus grands boxeurs, si vous commencez la boxe par exemple. Regardez des combats et analysez les déplacements, les stratégies et les angles d’attaques d’un boxeur de qualité ne fera que vous améliorer.
Imitez le membre de votre famille qui a toujours été là même dans les pires moments, qui apporte du soutien à votre grand père, répare
les soucis mécaniques, apporte de la joie autour de lui, cela pourra difficilement vous rendre moins bon.
La nécessité de s’adapter est partout
Le monde qui nous entoure est fait d’environnement : votre lieu de travail, votre club de sport, votre salle de sport, vos réseaux sociaux, et même la rue.
Il est donc essentiel de ne pas être le dernier à les comprendre.
L’intelligence sociale sera toujours une grande partie de votre adaptabilité.
Savez-vous communiquer ? Vous entourer des bonnes personnes ? Fréquenter des lieux bons pour votre personne ?
La deuxième plus grande part de votre adaptabilité va résider dans votre capacité à observer, imiter, et retranscrire des comportements adaptés, pertinents, et professionnels en toute circonstances.
Avoir l’air d’avoir trop bu va rarement plaire au videur, avoir l’air fatigué sans cesse va rarement plaire à votre boss, avoir l’air fainéant et inattentif va rarement plaire à votre coach.
Tous ces états feront partie de votre personne probablement à un moment donné, l’essentiel sera de les réduire au maximum, ou sinon, de savoir les dissimuler intelligemment…
Prenez soin de vous questionner davantage sur votre environnement au quotidien, et en appliquant ces méthodes je suis prêt à parier que de bonnes choses s’offrent à vous.
Apprenez donc à vous adapter peu importe la personne, le lieu, le temps, ou le moment.
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