Introduction
La vie en communauté est importante, notamment les échanges, les moments partagés avec des personnes qui nous sont chers. Être constamment entouré et créer des liens puissants, sans forcément apprendre à se connaître soi-même.
Au fil des années nous prenons goût au fait d’être sans cesse accompagné : par nos parents pendant l’enfance, par nos professeurs durant la scolarité, et par notre patron dans le monde du travail.
Il devient donc normal pour la plupart d’entre nous d’avoir toujours un point d’appuie, quelqu’un sur qui se reposer en cas de doute.
Lors de mes premières années en tant que salarié, je profitais de mon salaire et de chaque semaine de congés pour voyager seul au moins deux fois dans l’année. Londres, Rome, Barcelone, Malte, l’Egypte, le Portugal ou encore l’Australie où j’ai ainsi passé plusieurs semaines seul, ailleurs, afin de découvrir un nouveau paysage mais surtout me découvrir personnellement.
Je vais partager avec vous aujourd’hui ce que ces voyages m’ont apporté dans la connaissance de mes capacités, ainsi que les bienfaits de la solitude.
Se connaître dans un monde à part
Lorsque j’étais enfant et que l’on partait en voyage avec mes parents, il y avait toujours ce point d’arrivée, la première image de la mer, sentir l’odeur et l’atmosphère d’une ville, découvrir toutes les cultures et les différentes nationalités qui se mélangent au sein de celle-ci.
C’est quelque chose que peu de personnes peuvent détester, être ailleurs, voir autre chose, changer d’environnement, prendre du temps pour soi.
Les bienfaits du voyage sont multiples, cependant il en existe plusieurs formes :
-Partir en voyage avec sa famille pour une semaine
-Aller vivre dans un pays lointain du nôtre pendant un an
-Se retrouver seul dans un pays dans un but précis, afin de découvrir un lieu ou effectuer une activité en particulier (Pyramides, montagnes, plongée, saut en parachute, Lac etc)
Plusieurs facteurs possibles
Le voyage solitaire, dans un but précis, afin de découvrir une culture, un lieu, aller rencontrer quelqu’un en particulier ou se découvrir soi même, assister à un événement, ou découvrir une nouvelle activité a été une grande découverte dans mon cas personnel.
Etre seul à l’aéroport, puis dans l’avion…Arriver dans un pays et effectuer la logistique pour se loger, se nourrir…Aller à la découverte de la ville, de la région…Se retrouver seul au restaurant…Se poser la question une fois arriver en haut d’une falaise, au coucher de soleil, “mais qu’est ce que je fais ici ?”.
C’est également l’occasion de développer sa sociabilité, car bien que le départ s’effectue seul, une fois sur place le plus enrichissant reste de parler aux locaux, d’apprendre du pays, de la ville et de sa manière de fonctionner.
Que ce soit une semaine ou plusieurs mois, il arrive toujours une période de flottement où l’on se demande le but précis de notre venu, pourquoi seul, qu’est ce qui nous manque, qu’est ce qu’on vient chercher ?
Est-ce une bénédiction de pouvoir apprendre à passer du temps avec sa propre compagnie, ou manque-t-il une âme avec laquelle partager tous ces moments ?
Suis-je heureux dans cette position ou est ce les gens en famille, entre amis au restaurant qui ont raison ?
Toutes ces questions, et la liste est encore longue, surviennent à chacun de mes voyages, remettant en question le pourquoi de ma venue.
En rendez vous avec soi même
Je n’ai personne pour partager ces moments, pour partager ces repas, sortit le soir, discuter, rire, créer des souvenirs, proposer des activités, m’aider dans une langue étrangère, faciliter la logistique etc…
C’est alors que j’ai découvert ce qu’était de passer du temps en ma propre compagnie.
Savoir que si quelque chose c’est mal passé ou que rien ne va, je suis le seul responsable, tout comme l’inverse.
Se questionner plusieurs fois dans la journée afin de rendre ce voyage le plus intéressant possible, sans avoir d’avis extérieur.
Pouvoir lancer une discussion ou se greffer à un groupe car seul, il sera plus simple une fois la timidité de faire le premier pas franchie d’engager une conversation et changer le cours de son voyage.
C’est ainsi que des rencontres, des soirées, des expériences, et des leçons de vie sont nées.
Se connaître mais dans quel but ?
La connaissance de soi s’effectue au quotidien, sans même partir ailleurs. Par le biais de nos interactions avec les gens, de nos décisions, de notre capacité à nous adapter à notre environnement ou encore dans nos victoires et échecs de tous les jours. Savoir juger ses capacités de façon objective nous renvoie une image de nous-mêmes dont le but est de l’améliorer sans cesse pour devenir maître de notre vie, de nos émotions, et de nos choix.
C’est ainsi qu’au fil des années nous devenons meilleurs, ou pire…
On évolue, dans tous les cas.
Il est donc important pour moi de me donner les moyens de vivre les meilleures expériences possibles, ressentir des sensations positives qui témoignent d’un travail achevé, un travail personnel qui transmet une image. Celle du miroir et celle que les autres ont de nous.
C’est ainsi que se retrouver seul face à soi même, en dehors de sa zone de confort, qu’elle soit géographique, physique ou mentale, est et restera le meilleur moyen d’apprendre à se connaître.
Connaître nos limites, nos peurs, nos croyances, nos objectifs de vie, nos standards, ou même nos pouvoirs.
Les temps durs vous en diront beaucoup
C’est dans la difficulté que l’on sculpte sa personnalité. Si l’on a pour habitude d’abandonner au premier obstacle, se lamenter lorsque les choses ne tournent pas dans notre sens, être incapable de s’adapter à une langue, des gens, ou une culture différente, le voyage en solitaire va mettre le doigt dessus avec une force impressionnante.
L’objectif va bien être de se mettre parfois volontairement dans des situations délicates.
Aborder un groupe d’amis ou une fille dans la rue, faire de la plongée ou sauter en parachute pour la première fois, s’initier à la boxe ou un sport différent du sien, marcher des kilomètres, seul pour atteindre un lieu précis.
C’est ainsi que les questions favorites du voyageur solitaire font surface “Mais pourquoi je fais ça ? Qu’est ce que je fais ici ? Pourquoi m’infliger ça”
C’est une fois avoir trouver réponse à ces questions que le sentiment de bonheur, d’accomplissement, ou de fierté personnelle est possible.
Pour cela il faut donc trouver “ses peurs” ou “ses croyances limitantes” et tout simplement les affronter au plus vite.
L’amour du risque
J’admire sincèrement un bon nombre de personnes que j’ai rencontrées au cours de mes voyages.
Des jeunes braves qui débarquent à l’autre bout du monde avec quelques dollars et mise tout sur leur débrouillardise pour s’en sortir.
Ces personnes qui comme moi ont décidé de partir seul et ont accompli des choses extraordinaires en se mettant en danger volontairement afin de vivre des expériences uniques. Ces gens au destin chaotique, dont rien ne les prédestinés à accomplir quelque chose de grand dans leur vie et qui aujourd’hui m’accueillent dans cet hôtel, dans ce restaurant, avec une histoire hors du commun si l’on prend la peine de creuser.
Toutes ces choses et ces âmes que l’on découvre en chemin nous inspirent et sont la preuve vivante que l’impossible habite dans notre esprit, et pour passer outre il suffit simplement de le déloger.
Une trace indélébile
Ayant commencé il y a quelques années à parcourir le monde dans la quête de l’inconnu, j’ai trouvé dans le voyage solitaire une multitude de bienfaits bénéfiques au développement de ma personne, et de ma mentalité.
“L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs” et pour le savoir il n’y a qu’un seul moyen.
C’est ainsi que tu peux comparer ta vie quotidienne avec celle des millions d’autres.
Se rendre compte des chances et des avantages que tu as dans ton pays comparé à d’autres endroits sur terre. Pouvoir comparer les salaires, les protections médicales, la nourriture, les habitudes, les coutumes, l’hospitalité.
La générosité des gens qui ont moins que toi, ou même le vice, la violence et la détresse de personnes vivant une vie à l’opposé de la tienne.
Se connaître et connaître aussi ses buts
Une des choses importantes est de se fixer un objectif, trouver un but à sa venue, se mettre dans une situation qui te demande du courage et de l’adaptation, si tu veux vraiment que ce voyage te serve de leçon. Car en effet, certains voyages, s’ ils sont simplement dans le but de “se relaxer” ou “de voir du pays” n’auront pas un impact aussi considérable sur ta personne. N’importe quel voyage restera pour la plupart une expérience de qualité, sauf en cas de grosses déconvenues ou d’un enchaînement de problèmes durant cette période.
Ce que je veux dire c’est qu’il y a les voyages qui te prouvent que tu sais réserver un avion et un hôtel, et il y a les voyages qui te prouvent que tu sais vivre, t’adapter, faire preuve de courage et de détermination.
Conclusion
La connaissance de soi même est donc possible de plusieurs manières: se challenger au quotidien, repousser ses limites dans le sport, accomplir des choses dans son travail, établir des relations de qualité avec des gens qui te poussent plus loin.
Le fait de voyager seul est un autre chemin, qui va te permettre d’accomplir toutes ces choses à la fois, mais qui surtout va modifier ton environnement.
Là est l’essentiel, changer ses habitudes, sa localisation, les gens que l’on fréquente, les lieux, les routines. Tout ça pour trouver une page blanche et se permettre d’écrire un nouveau chapitre.
Il y a tellement de choses à accomplir, questionne ta passion et va visiter le pays dans lequel elle est née.
Trouve une célébrité qui t’inspire et va voir un de ses matches, une de ses conférences, un de ses plus grands concerts.
Et enfin trouve une de tes peurs, et profite du voyage pour l’affronter et en sortir grandi.
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