Au cours de nos vies une série de décisions que nous allons prendre vont impacter notre futur. Faire de longues études, rester en couple malgré la complexité de la relation, partir à l’étranger, apprendre une nouvelle langue, prendre un risque mesuré lorsque vous êtes pourtant en sécurité.
En voici un simple échantillon. Et je pense personnellement que dans la vie de chacun d’entre nous il y a une moyenne de 3 à 5 décisions importantes. Qui par conséquent, vont avoir une importance capitale et qui vont ou ont déjà changer le cours de nos vies.
Voyons ensemble les différences qui peuvent se créer. Par exemple entre quelqu’un qui va opter pour la sécurité et le confort. Et cela dans chacun de ses choix. Et quelqu’un qui va se pencher vers des risques plus ou moins mesurés.
La sécurité avant tout
Peu importe votre milieu social, vous avez tous déjà côtoyé des personnes axés vers la minimisation du risque. J’entend par là que si une décision est nécessaire à prendre l’individu va alors davantage pencher vers une décision dont le risque sera minime :
-Rester dans le même job par peur de ne pas trouver autre chose même si il ne s’y sent pas bien
-Rester avec la même femme car cela lui certifie d’avoir quelqu’un malgrès qu’il ne ressent plus d’amour
-Continuer ses études même si rien ne l’intéresse mais le fait d’étudier pendant de longues années rend fier les siens
Ceci sont simplement des exemples afin de cerner le type de décisions sécuritaires qui ont un impact conséquent sur la vie d’autrui.
Et je dirais que malgré chacun de ses choix sonnent comme une fausse note, l’essentiel est que la personne y trouve son bonheur.
Là où vient l’interrogation, est que le plus souvent, rester malgré que la situation est devenue ingérable, continuer de subir, avoir peur du changement…Tous ces actes ne peuvent être reliés au bonheur.
Ayant eu la conversation plusieurs fois avec différentes personnes, je sais d’expérience que lorsque l’on a chassé quelque chose pendant des années, et que l’on finalement obtenu, même si, il n’est pas comme on l’avait espéré, on va s’y accrocher.
Un impact au quotidien
Un homme qui n’a jamais eu de relation amoureuse de sa vie, arrivé à 35 ans, si enfin quelqu’un lui fait découvrir les coulisses de l’amour et souhaite fonder quelque chose avec lui, il est très peu probable qu’il refuse, voir impossible !
Le poids de la famille qui le sermonne avec ça depuis sa majorité, sa propre envie d’être enfin aimé, assouvir ses pulsions sexuelles pour la première fois, avoir l’espoir de pouvoir fonder une famille et vivre heureux.
Mais voilà, dans ce cas de figure, on imagine bien que si la femme à déjà eu plusieurs relations avant lui, le rapport de force sera totalement déséquilibré : la faute au manque de choix !
Si tu n’as finalement pas 2 ou plusieurs options, comment peux-tu te mettre dans une situation de force et dominer ta peur d’être abandonner, savoir dire stop, ou même refuser d’entrée de jeu car tu ne le sens pas ?
Cela peut également s’appliquer au monde du travail : si tu as un travail que tu n’aimes plus, plus rien ne va, et tu as déjà passer en secret trois entretiens et deux employeurs sont prêts à t’embaucher, tu sera plus à même d’aller voir ton patron et convenir d’une rupture de contrat pour tenter ta chance ailleurs.
Voyez-vous où je veux en venir ? Je vois parfois un côté malsain du confort lorsqu’il est dans ces cas-là, quasi obligatoire.
C’est à dire qu’on l’a subi plus qu’on l’a choisi, la difficulté du quotidien peut immobiliser des individus qui mettent soit des mois ou des années à s’en rendre compte sans se voiler la fasse, et/ou mettent des mois ou des années à passer à l’action pour changer ça.
Une sécurité qui n’en est pas une
Nous avons donc vu le côté obscur de la “sécurité malsaine”, malsaine car le confort en soit n’a rien de négatif, bien au contraire. Protéger ses intérêts, prendre soin des siens, ne pas prendre des décisions irresponsables, persévérer dans la difficulté…tous sont des choix et des valeurs de grande qualité qui méritent d’être mis en avant.
Le côté malsain apparaît seulement lorsque l’individu se voila la face complètement, vit dans le déni afin de mettre en place les actions qui lui permettraient de s’améliorer par peur des conséquences sur lui et son entourage.
La nuance est fine et j’espère que vous avez saisi exactement la différence.
Voyons à présent de par mes fréquentations les différences majeures que j’ai pu relever entre quelqu’un axé sur la sécurité, et quelqu’un axé sur le risque.
La prise de risque à l’opposé de la sécurité
Venons maintenant à un autre type de personnes. En effet, un type dont l’adaptabilité à la situation donnée sera plus grande car la peur d’agir sera moindre dans la plupart des cas.
Ayant voyagé et découvert des personnes du monde entier j’ai pu constater des différences significatives entre deux personnes de cultures différentes.
Certains étant plus conservateur. Voir sécuritaires, stricts dans leur approche de la vie. En effet le plan doit être clair du début à la fin. Et la moindre modification pourrait causer des troubles importants.
Tandis que d’autres vivent du chaos. De la prise de risque (mesurée ou non), de l’adaptabilité à toutes sortes de situations.
Ayant vécu quelques temps en Australie j’ai eu la chance de fréquenter des gens d’Amérique du sud. Vivant donc à 36 heures d’avion de ce pays, venant avec l’équivalent de trois mois de salaire d’Argentine, donc pas grand chose pour l’Australie.
La prise de risque ici semble donc pas mal évaluée. Car le billet retour en cas de problème n’est pas assuré. Et la famille n’a généralement pas plus d’argent disponible pour se permettre de payer le billet retour.
Ayant rencontré plusieurs personnes dans ce cas là, j’ai été surpris de constater une chose. Avec le temps, la quasi totalité de ceux avec qui j’étais encore en contact avait travaillé comme des acharnés. Dans des boulots compliqués que personne ne voulait faire. Et avec des horaires de nuits, dans des lieux remplis de serpents, d’araignées et autres espèces dangereuses en Australie.
À l’opposé du confort et de chez eux, et pourtant
Mais voilà, ils ont quitté leur travail en Argentine ou ailleurs. Qui ne leur plaisait plus, et se sont éloignés de leurs familles. Ils ont dû apprendre l’anglais sur le tas. Et se sont fait arnaquer sur leurs contrats à cause de ça…
Mais à la fin la prise de risque leur permet de vivre une vie qui les transcendent au quotidien. Tout ça car dès leurs arrivés ils étaient déjà dos au mur. Et n’avaient pas d’autre choix que de réussir.
Certains envoient de l’argent à leur famille. Pendant que d’autres voyagent, la plupart ont créés des amitiés fortes avec des gens comme eux et s’y plaisent totalement.
Je ne suis pas un fan absolu de la prise de risque aveugle. Comme celle du casino et du poker, qui consiste à faire ALL-IN sans connaître le jeu de l’adversaire et miser sur la chance.
Cependant, je m’attache à croire que lorsque l’on veut quelque chose, ou que l’on souhaite changer quelque chose. Sortir de sa zone de confort va totalement dépendre de nous même. Et de notre capacité et se faire la vie qu’on souhaite est de loin la meilleure des solutions.
La sécurité à ce moment peut entrer en jeu, lorsque l’on a accompli ce que l’on devait, posséder ce que l’on souhaitait, et rendu fier l’être humain que l’on est.
Conclusion
Par cet article je ne souhaite en aucun cas blâmer la sécurité, simplement donner des axes pour apprendre à la contrôler.
Je ne souhaite pas non plus prôner la prise de risque aveugle et non mesurée, mais celle qui va vous permettre d’aller chercher votre plein potentiel en faisant de l’inconfort une zone presque agréable, maîtrisée, qui vous permet d’éprouver plus de gratitude lorsque quelque chose de bien vous arrive.
En se mettant parfois volontairement en difficulté, on en apprend beaucoup, que ce soit sur les autres, sur nous-mêmes et ceux qui nous entourent, et surtout sur la vie.
Je suis personnellement convaincu que chaque Homme à un besoin de fierté interne qu’il ne peut assouvir que par la prise de risque. En effet, en changeant les choses, en quittant sa zone de confort, et en acceptant de ne pas tout maîtriser. Tout cela ne va que le rendre plus robuste, fiable, adaptable, et reconnaissant.
La sécurité ou la facilité viendront ensuite, lorsque la période le demandera, bien qu’il y aura toujours d’autres montagnes à gravir…
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